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A LA UNE: INDEPENDANCE DU KOSOVO
net le 24/05/2008, 11 11 27 (UTC)
 

Important dispositif de l'Otan dans le nord majoritairement serbe 17.02.08 | 12h14 Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais. Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts a Force de paix de l'Otan (Kfor) au Kosovo a déployé dimanche un important dispositif dans la ville ethniquement divisée de Kosovska Mitrovica (nord) à quelques heures de la proclamation de l'indépendance de cette province à majorité albanaise. "Nous sommes en stand-by et espérons dissuader les parties (serbe et albanaise) de provoquer quelque incident que ce soit", a déclaré à l'AFP l'adjudant belge Johnny Verwichte.
Kosovska Mitrovica est ethniquement divisée de part et d'autre de la rivière Ibar. Quelque 40.000 Serbes vivent au nord et environ 80.000 Albanais au sud, et la tension entre les deux communautés a souvent provoqué des incidents violents. La Kfor a installé à proximité d'un des deux principaux ponts sur l'Ibar, côté sud de Mitrovica mais juste en face du quartier Bosnjacka Mahala, situé dans le nord de la ville et peuplé en majorité par des Albanais, une base provisoire où des dizaines de véhicules et transports de troupes étaient en stationnement. Le Parlement du Kosovo se réunit dimanche pour proclamer l'indépendance de la province du sud de la Serbie, qui devrait être reconnue rapidement par les Etats-Unis et les grands pays de l'Union européenne mais que Belgrade et la Russie ont par avance rejetée. Sur les deux principaux ponts de la rivière Ibar, des barbelés et des barricades allaient être mis en place. "Nous espérons que nous n'aurons pas à les utiliser, mais nous sommes prêts à réagir", a indiqué l'adjudant Verwichte. Dans les rues de Mitrovica nord, des dizaines de soldats de la Kfor patrouillaient les principales artères, quasiment désertes en raison d'un froid tenace. L'adjudant Verwichte n'a toutefois pas été en mesure de préciser le nombre de soldats participants au dispositif de sécurité. Quelque 120.000 Serbes, face à environ 1,8 million d'Albanais, sont restés au Kosovo après la guerre de 1998-1999. Près de la moitié résident dans la partie Nord qui pourrait faire sécession après la proclamation d'indépendance du Kosovo par les dirigeants albanais de la province. Le Kosovo s'apprête à proclamer son indépendance Il y a 7 heures PRISTINA (AFP) — Le Kosovo retenait son souffle dimanche à quelques heures de la proclamation de son indépendance, espérée depuis des générations par les Albanais majoritaires dans cette province, mais rejetée par les Serbes qui menacent d'une sécession. . Le Premier ministre Hashim Thaçi a annoncé à la presse qu'il avait convoqué une "session extraordinaire du Parlement" qui aura pour agenda de voter "la déclaration d'indépendance". L'Assemblée se rassemblera à huis clos à 11H00 GMT puis à 14H00 GMT pour une session publique. L'indépendance de cette province du sud de la Serbie devrait être reconnue rapidement par les Etats-Unis et les grands pays de l'Union européenne mais Belgrade et la Russie l'ont par avance rejetée. Dimanche sera "un jour historique (...), un jour de grâce pour un Kosovo souverain et indépendant", avait annoncé samedi le chef du gouvernement et ex-chef de l'Armée de libération du Kosovo (UCK). Toute la nuit, sous la neige, Pristina a vibré aux cris de "Indépendance". Des dizaines de milliers de Kosovars, arborant leur drapeau - aigle noir bicéphale sur fond rouge - mêlé à celui des Etats-Unis ont envahi les rues. Le quotidien l'Express écrit dimanche en grosses lettres, sur fond de photos de Tito et Slobodan Milosevic: "FUCK YU" (sic). La proclamation d'indépendance du Kosovo, ancien siège du royaume médiéval serbe, sera la dernière étape en date du démantèlement de la Yougoslavie de Tito qui était formée de six Républiques. Depuis 1991, la Slovénie, la Croatie, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro ont déclaré leur indépendance. Le Kosovo indépendant devrait être rapidement reconnu par les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie. Mais Belgrade, soutenu par Moscou, et les Serbes du Kosovo (un peu moins de 10% de la population) y sont opposés. "Je n'abandonnerai jamais la lutte pour notre Kosovo", a juré le président serbe Boris Tadic. Par avance, la Serbie a "annulé" toute décision "illégale" des autorités kosovares conduisant à une indépendance et prévenu qu'elle s'y opposerait par "toutes les mesures diplomatiques, politiques et économiques". Réalisant le vieux rêve des Albanais du Kosovo, M. Thaçi s'est engagé à garantir la sécurité des Serbes. "Le Kosovo est la patrie de tous ses citoyens", a-t-il promis. L'indépendance, coordonnée avec les Occidentaux, sera encadrée par l'Union européenne. L'UE est divisée sur la question et les Etats membres devraient simplement en "prendre note" lundi, lors d'une réunion de leurs chefs de la diplomatie. En majorité, ils sont prêts à reconnaître le Kosovo indépendant. Mais, craignant que cela n'encourage les séparatismes, six Etats (Chypre, Grèce, Espagne, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie) devraient s'abstenir, du moins dans un premier temps. Malgré ces divisions, l'UE a décidé de déployer au Kosovo une mission de 2.000 policiers et juristes pour accompagner les premiers pas de l'indépendance. Cette mission, à laquelle Belgrade et Moscou sont opposés, doit prendre la relève de la Mission de l'ONU au Kosovo (MINUK), qui administre la province depuis la fin de la guerre (1998-1999). La MINUK fut envoyée au Kosovo après une campagne de bombardements de l'Otan de onze semaines qui obligea le président Milosevic à retirer les forces serbes qui combattaient la guérilla indépendantiste kosovare de l'UCK en commettant des exactions contre la population. Une force commandée par l'Otan, la KFOR, est chargée depuis 1999 d'assurer la sécurité au Kosovo. Parmi les scénarios désormais possibles figure une sécession du nord du Kosovo, où vivent 40.000 des 120.000 Serbes présents dans la province. Dans une décision contestant par avance la souveraineté kosovare, les Serbes du Kosovo ont annoncé vendredi qu'ils organiseraient les élections municipales prévues en mai en Serbie et formeraient leur propre "Parlement du Kosovo". Des violences entre les deux communautés sont à craindre. "Il y aura des coups de feu si les Albanais tentent d'exercer leur pouvoir sur le Nord", a prévenu un des leaders des Serbes du Kosovo, Oliver Ivanovic. La KFOR a averti qu'elle réagirait "avec une grande fermeté à toute provocation". Pour beaucoup de Kosovars, dimanche est le résultat de la lutte de l'UCK. Loin de l'image misérable des centaines de milliers d'entre eux partis en 1999 se réfugier en Albanie et en Macédoine. "Je suis tellement excité ! On a attendu tellement longtemps, on s'est battu et ça arrive ! Je suis fier !", dit Besnik Kasneci 34 ans.
 

Le Pentagone prend racine au Kosovo
web le 26/03/2008, 20 08 08 (UTC)
 



20:45 | 26/ 03/ 2008

Par Tamara Zamiatina, pour RIA Novosti

Les avertissements faits par nombre d'experts avant l'indépendance du Kosovo commencent à se réaliser: tous les attributs d'une grande base militaire de l'OTAN et des Etats-Unis apparaissent en catimini sur le territoire enlevé à la Serbie. La décision du président George W. Bush de commencer à livrer des armes au Kosovo est l'un des derniers indices en date de ce processus. Moscou a insisté sur la convocation d'une réunion extraordinaire du Conseil Russie-OTAN, qui se tiendra vendredi 28 mars à Bruxelles. D'ailleurs, il est douteux qu'il soit possible de persuader ce conseil d'intervenir, car il s'est toujours révélé peu utile. A propos, le président Bush a pris cette décision deux jours après la visite à Moscou de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui ont appelé à renforcer la coopération, à étendre les consultations et, en général, à assurer la transparence.

La précipitation avec laquelle le Pentagone accorde sa protection à l'oisillon encore sans plumes qu'est le Kosovo ne peut témoigner que d'une chose: l'Occident n'est pas certain que la paix règnera dans les Balkans aussitôt après la séparation du Kosovo d'avec la Serbie. Cependant, c'est bien sur la rhétorique de la nécessité de mettre fin à la crise yougoslave que l'Occident s'est appuyé pour justifier son soutien aux séparatistes kosovars. De quelle paix peut-il s'agir dès lors qu'on arme une partie contre l'autre? On est tout simplement en train de verser de l'essence sur un brasier déjà très chaud...

Les Serbes l'ont déjà compris. Dans la ville de Kosovska Mitrovica (Nord du Kosovo), ils se sont mis à défendre avec l'acharnement des désespérés leur dernier refuge: le tribunal où siégeaient jadis les magistrats serbes et où siègent aujourd'hui des juges internationaux qui prévoient à terme de transmettre leurs fonctions à des juristes albanais. Du sang a été versé lors d'affrontements avec les forces de la KFOR. Les manifestations en soutien à la minorité serbe du Kosovo se succèdent à Belgrade.

La ville de Kosovska Mitrovica, coupée en deux par le fleuve Ibar en communautés albanaise et serbe, sera désormais et pour longtemps une pomme de discorde entre les parties opposées. Belgrade a déjà envoyé à l'ONU un message exigeant d'attribuer à la Serbie le Nord de la province, attenant à Kosovska Mitrovica, où résident de façon compacte environ 100.000 Serbes. Ces derniers ont besoin d'une protection physique élémentaire. Mais il est peu probable que cela touche les partisans de l'indépendance du Kosovo à l'ONU. Dans la première moitié des années 90, les pays occidentaux avaient fermé les yeux sur l'exil de 300.000 Serbes de Croatie. Peuvent-ils donc se soucier à présent de 100.000 Serbes? "Si 300.000 oiseaux avaient quitté tout à coup une région, le monde serait bouleversé. Mais l'humanité n'a pas remarqué la tragédie des Serbes", dit-on tristement à Belgrade.

L'intention des Etats-Unis de commencer à livrer des armes au Kosovo s'explique, entre autres, par la volonté de retenir au sein de la province Kosovska Mitrovica, ville serbe insoumise, mais importante d'un point de vue stratégique. Mais il y a également un objectif plus important: donner carte blanche aux Kosovars pour la répression des actions de protestation dans les enclaves serbes à l'échelle de toute la province, estime Elena Gouskova, directrice du Centre d'étude de la crise balkanique contemporaine de l'Institut d'études slaves de l'Académie russe des sciences.

Les livraisons d'armes aux Kosovars sont une sorte de légalisation des futures actions des Albanais ayant pour but d'évincer la minorité serbe de la province. Autrement dit, les pays occidentaux assurent aux Kosovars la possibilité d'achever un processus déjà entamé: nettoyer la province de la population non-albanaise, mais à condition qu'ils le fassent eux-mêmes, pour éviter de compromettre les soldats de la paix de l'OTAN faisant partie de la KFOR et, à plus forte raison, l'Amérique.

Il semble également que la province du Kosovo soit appelée à devenir le premier Etat dans l'histoire se trouvant sous protectorat de l'OTAN. Les soldats de la paix de l'Alliance, au sein de la KFOR, maintiennent l'ordre dans la province depuis déjà neuf ans. Si l'on prend en considération l'admission prévue à l'organisation de l'Albanie, de la Macédoine et de la Croatie au cours du sommet de l'OTAN qui se tiendra du 2 au 4 avril à Bucarest, la province du Kosovo pourrait devenir le plus puissant appui de l'Alliance dans les Balkans. La base militaire américaine de Camp Bondsteel, la plus grande des Etats-Unis hors de leur territoire, y est déjà installée. Et le Pentagone a abordé la construction d'une deuxième base militaire au Kosovo, rappelle Elena Gouskova.

Leonid Ivachov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, se dit certain que la stabilité dans les Balkans, et même en Europe, n'est pas nécessaire à Washington, en tout cas en ce qui concerne l'administration actuelle. "Dans une situation de stabilité, les Etats-Unis ne peuvent pas influer sur les événements. Si le calme règne en Europe, l'Amérique n'aura rien à y faire. La stratégie politique des Etats-Unis consiste à diriger par le chaos", affirme le général Ivachov. Selon ses renseignements, l'Amérique prévoit de livrer au Kosovo des armes d'infanterie légères et des véhicules blindés sans matériel lourd. Mais, à l'étape suivante, des cadres albanais seront formés pour l'aviation et les unités de chars.

Que peut faire la Russie dans ces conditions? Hélas, pas grand chose. Elena Gouskova et Leonid Ivachov estiment qu'en plus de l'aide humanitaire aux habitants des enclaves serbes du Kosovo, déjà annoncée, le Kremlin pourrait poser la question de l'introduction d'un contingent de paix russe dans la région de Kosovska Mitrovica. Les experts russes discutent également de l'introduction de forces de paix russes dans le Sud de la Serbie, limitrophe du Kosovo. Mais il est peu probable que le président pro-européen Boris Tadic se risque à adresser une telle demande à la Russie. Par conséquent, Moscou ne peut employer que des moyens purement diplomatiques pour influer sur la situation. Quant aux moyens économiques, à savoir la participation du Kosovo au projet de gazoduc South Stream, la Russie n'y a pas eu recours, faute d'en avoir eu la possibilité, ou tout simplement parce qu'elle n'a pas souhaité le faire.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.





 

Serbie: le premier ministre démissionne, législative en vue
afp google alerte pour bilybalboa le 08/03/2008, 20 08 54 (UTC)
 
Le Premier ministre nationaliste serbe, Vojislav Kostunica, le 8 mars 2008 à Belgrade

Il y a 4 heures

BELGRADE (AFP) — Le Premier ministre nationaliste serbe, Vojislav Kostunica, a dissous samedi le gouvernement et a appelé à des législatives anticipées, refusant de gérer le pays avec des partenaires pro-européens après l'indépendance du Kosovo.

"Le gouvernement serbe n'a plus de politique unifiée sur une importante question liée à l'avenir du pays : le Kosovo. Un tel gouvernement ne peut plus fonctionner", a dit M. Kostunica au cours d'une conférence de presse.

"C'est la fin du gouvernement, nous devons rendre le mandat au peuple", a-t-il ajouté en précisant qu'il proposait de convoquer des élections législatives anticipées pour le 11 mai prochain.

Le Premier ministre a pris cette décision pour régler la grave crise gouvernementale que la Serbie traverse depuis la proclamation l'indépendance du Kosovo le 17 février par les dirigeants kosovars, soutenus par les Etats-Unis et les principaux pays de l'Union européenne (UE).

Après cette proclamation, l'orientation nationaliste de M. Kostunica, chef du Parti démocratique de Serbie (DSS), s'est renforcée pour devenir incompatible avec la tendance pro-européenne du président Boris Tadic, même si comme tous les dirigeants serbes, le chef de l'Etat est lui aussi opposé à l'indépendance du Kosovo.

Le Parti démocratique (DS) de M. Tadic et le DSS sont les deux principales formations de la coalition au pouvoir.

Alors que M. Tadic souhaite accélérer l'intégration de son pays à l'Union européenne (UE), M. Kostunica estime que la Serbie ne peut accepter aucun accord avec Bruxelles sans "le Kosovo en tant que partie intégrante".

Le Premier ministre a reconnu vendredi que son gouvernement traversait une crise profonde soulignant qu'il ne faisait plus confiance à ses partenaires pro-européens de la coalition au pouvoir pour s'opposer à l'indépendance du Kosovo.

"Le gouvernement serbe traverse une grave crise car la volonté de décider que la Serbie en tant qu'Etat ne peut devenir membre de l'UE que dans son intégralité, c'est-à-dire avec le Kosovo, n'existe pas", a-t-il indiqué dans une déclaration à l'agence Tanjug.

"Je dois admettre que le Premier ministre a choisi la solution la plus rationnelle, sans doute la meilleure", a estimé l'analyste Dusan Pavlovic. "Savoir si la Serbie continuera sur la voie de l'intégration européenne avec ou sans le Kosovo ne peut être réglé que par des élections", a-t-il ajouté.

M. Kostunica a décidé de dissoudre le gouvernement après que celui-ci l'a mis en minorité en rejetant une résolution prévoyant de geler tout rapprochement avec l'UE en raison de l'indépendance du Kosovo.

Cette résolution, soutenue par M. Kostunica, avait été proposée par le Parti radical serbe (SRS, ultranationaliste).

Mais il n'est pas certain que de nouvelles législatives permettent de dégager une majorité claire alors que depuis des années la Serbie est divisée entre pro-européens et nationalistes eurosceptiques.

"Il est difficile de prévoir si de nouvelles élections apporterons une nouvelle répartition des pouvoirs et si l'électorat va changer d'opinion", a ainsi estimé l'analyste Milan Milosevic.

Les législatives vont intervenir alors que le président Boris Tadic a été réélu à la présidence début février lors d'un scrutin qui avait déjà été largement considéré comme un référendum pour ou contre l'Europe.
 

Heurts à Vienne lors d'une manifestation
Le Figaro le 26/02/2008, 13 01 42 (UTC)
 

Un rassemblement de plusieurs milliers de Serbes, manifestant cette après-midi à Vienne contre la proclamation de l'indépendance du Kosovo, a provoqué des heurts, qui ont fait deux blessés parmi les forces de l'ordre, a indiqué la police.
Venus de plusieurs villes d'Autriche, 5.000 manifestants, selon la police, 10.000 selon les organisateurs, se sont rassemblés sur la place des Héros, au coeur de la capitale autrichienne, en scandant "Nous ne livrerons pas le Kosovo".
Les manifestants ont vivement applaudi la lecture de messages de soutien adressés par Peter Handke, l'auteur autrichien vivant à Paris, et par le dirigeant du parti d'extrême-droite autrichien FPÖ Heinz-Christian Strache, selon l'agence APA.
 

Fidel Castro s'en va...après 49ans
copier coller par Bilybalboa le 19/02/2008, 14 02 06 (UTC)
 Cuba
Fidel quitte la scène
par Marc Epstein, Jean-Michel Demetz
Amoindri à la suite d'une opération "complexe", Fidel Castro a passé la main à son frère Raul, ministre de la Défense. Mais que deviendra l'île après la disparition du Lider maximo?



Depuis le temps qu'ils attendent la «solution biologique» au problème cubain, les dissidents de La Havane ont fini par ne plus y croire... Le soir du 31 juillet, cependant, dans le secret des appartements de la capitale cubaine, de nombreux téléspectateurs ont esquissé, sans doute, un discret sourire. A l'écran, ce soir-là, le secrétaire particulier du chef de l'Etat, Carlos Manuel Valenciaga, lit une déclaration sans précédent. Victime d'un «accident de santé» - une opération chirurgicale «complexe» aux intestins, provoquée par un «stress extrême» - le Lider maximo délègue les responsabilités majeures à la tête de l'Etat à son frère Raul, ministre de la Défense, un homme réputé alcoolique et violent, âgé de 75 ans. Pour la première fois, en près d'un demi-siècle d'un règne sans partage, voilà que le dernier dirigeant communiste du monde occidental, qui devait fêter, en principe, le 13 août, son 80e anniversaire, se résout à passer la main.

Une vie dans le siècle
13 août 1926
Naissance, à Biran (sud-est de Cuba).
1931-1945
Etudes chez les jésuites, puis droit à La Havane.
10 mars 1952
Formation d'un mouvement armé clandestin en réaction au coup d'Etat du général Fulgencio Batista.
26 juillet 1953
Assaut contre la caserne de la Moncada. Castro est capturé le 1er août et condamné à quinze ans de prison.
Mai-juillet 1955
Amnistié par Batista, il gagne le Mexique, où s'est déjà exilé son frère Raul.
9 juillet 1955
Rencontre l'Argentin Ernesto «Che» Guevara.
2 décembre 1956
Débarquement désastreux du yacht Granma à Cuba avec 81 hommes; affrontement avec l'armée. Il gagne la sierra Maestra avec 16 rescapés.
1958
Echec de la répression gouvernementale.
31 décembre 1958-1er janvier 1959
Batista s'enfuit à l'étranger.
8 janvier 1959
Entrée triomphale dans la capitale. En avril 1959, tournée aux Etats-Unis, où il assure n'être pas communiste.
8 mai 1960
Relations diplomatiques avec l'Union soviétique.
16 avril 1961
Castro proclame le «caractère socialiste» de sa révolution.
17-19 avril 1961
Défaite de 1 400 anti-castristes débarqués dans la baie des Cochons.
22-28 octobre 1962
«Crise des missiles» entre Etats-Unis et Union soviétique.
2 octobre 1965
Fonde le Parti communiste cubain.
9 octobre 1967
Mort de Guevara en Bolivie.
28 janvier 1990
Effondrement économique, à la suite de l'implosion du bloc soviétique.
27 juillet 1993
Légalise le dollar et entrouvre l'économie.
5 août 1994
Première émeute à La Havane sous le régime castriste. 37 000 Cubains émigrent vers les Etats-Unis.
21-26 janvier 1998
Visite du pape.
23 juin 2001
Castro s'évanouit en public.
18-20 mars 2003
75 dissidents arrêtés.
20 octobre 2004
A Santa Clara, il tombe et se fracture le genou gauche.
31 juillet 2006
A quelques jours de ses 80 ans, il fait annoncer qu'il a subi une opération chirurgicale «complexe» et délègue les principaux pouvoirs à son frère Raul.
Son tempérament d'éternel conquérant et sa réputation d'immortel font l'objet d'innombrables plaisanteries à La Havane. Dans l'une d'elles, Fidel se voit offrir une tortue des Galapagos. Mais il refuse le cadeau, apprenant qu'elle pourrait vivre plus de 100 ans: «C'est l'ennui avec les animaux domestiques, dit-il. On s'y attache et, après, ils meurent entre vos mains.»

Vêtu de son sempiternel uniforme vert olive, Fidel prononce toujours des discours longs de plusieurs heures, comme autrefois. Mais ses apparitions en public se faisaient plus rares, depuis quelque temps, au point de devenir exceptionnelles en présence d'invités étrangers. Surtout, malgré tous les efforts des cameramen de la télévision nationale, chacun a pu voir combien ses mains tremblaient et combien sa démarche semblait hésitante.

Pendant des décennies, pourtant, sa réputation d'endurance l'a bien servie. Il avait 32 ans, en 1959, quand lui et ses compagnons ont renversé le dictateur Fulgencio Batista. A l'époque, Fidel se présentait comme un nationaliste, décidé à éradiquer la culture des casinos, dominée par les gangs. Une fois parvenu au pouvoir, il opère un virage à gauche, nationalise les grandes plantations - dont celle de sa mère - et les entreprises étrangères. Dès 1961, le régime s'étant rapproché de Moscou, la CIA, avec l'aide d'émigrés cubains, tente d'organiser une invasion à partir de la baie des Cochons. Echec cuisant. Depuis lors, malgré un embargo commercial des Etats-Unis et d'innombrables tentatives d'assassinat, Fidel Castro a vu se succéder 10 présidents à la Maison-Blanche. Recordman mondial de la longévité au pouvoir, il est toujours en place. Et la révolution, à l'en croire, est toujours en marche. L'écrasante majorité des Cubains écoute d'une oreille distraite ses péroraisons, cependant, trop occupés qu'ils sont à chercher de quoi manger ou, dans le meilleur des cas, de quoi améliorer l'ordinaire. Du fait des pénuries incessantes, tout le monde ou presque a recours au marché noir.

Espoirs et craintes
C'est ce fossé sans cesse grandissant entre le Cuba officiel - celui des manifestations de masse et des discours triomphants - et le pays caché - celui des pénuries, des privations et de la misère - qui effraie les observateurs. A la mort de Fidel, que deviendra cette île de quelque 11 millions d'habitants, la plus importante des Caraïbes? «Je veux espérer qu'il y aura l'une de ces merveilleuses révolutions européennes, comme la Révolution de velours», confiait récemment au New Yorker, un magazine américain, le sénateur fédéral de Floride Mel Martinez, qui quitta l'île, à 15 ans, en 1962. «Mais la répression et la poigne de fer de ceux qui sont au pouvoir s'exercent depuis tellement longtemps que toutes les conditions sont réunies, aussi, pour provoquer une explosion de violence.»

Lundi soir, cependant, les Cubains n'en étaient pas là. A peine connue l'annonce d'une délégation du pouvoir à Raul, ils se sont précipités sur leurs téléphones pour se perdre en conjectures, échanger leurs espoirs ou leurs craintes. Le réseau vétuste n'y a pas survécu: il a sauté sous l'afflux.

A Miami, capitale de l'exil, les partisans d'un Cuba libre sont descendus dans la rue afin de fêter ce qu'ils veulent voir comme le début de la fin: «Les prochains jours risquent d'être tendus, a déclaré le maire, Manny Diaz, d'origine cubaine. Mais, bien sûr, nous serons très heureux le jour où il mourra.»

En cas de décès, nul doute que Raul partagerait le pouvoir avec un triumvirat civil, composé de Pérez Roque, 41 ans, ministre des Affaires étrangères (surnommé «le Taliban»); Ricardo Alarcon, 69 ans, président de l'Assemblée nationale, et Carlos Lage, 54 ans, souvent présenté comme le «tsar de l'économie». La rumeur de la mort de Fidel a circulé en quelques heures à La Havane, naturellement, où le régime entendait instaurer un black-out complet de l'information: l'accès à l'hôpital du président était interdit à tous les visiteurs et les membres du personnel n'ont pas été autorisés à quitter les lieux.

Quant aux gouvernements étrangers - la Maison-Blanche en tête - ils observaient, en début de semaine, un silence prudent. Comme si eux-mêmes semblaient pris de court, après un demi-siècle ou presque d'autocratie. Seuls le nouveau président bolivien, Evo Morales, et son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, ont envoyé des vœux de prompt rétablissement à leur camarade de la «lutte anti-impérialiste». L'avenir dira si ce n'est pas avec ces deux-là, précisément, que la révolution cubaine est appelée à perdurer. Un militaire de carrière et un planteur de coca, principaux héritiers idéologiques de Fidel? Ce serait là une issue des plus logiques.

 

Dossier : Fidel Castro, tout une vie.
wikipedia le 19/02/2008, 13 01 42 (UTC)
 Fidel Castro
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Fidel Castro
Fidel Castro, le 26 septembre 2003.
Nom : Fidel Alejandro Castro Ruz
Surnom : Fidel, El Comandante
Naissance : 13 août 1926
Cuba
Nationalité : Cubaine
Occupation : Président de Cuba
Autres fonctions : Secrétaire général du Parti communiste cubain
Famille : Raúl Castro, son frère
Fidel Alejandro Castro Ruz, né le 13 août 1926, est le dirigeant de l'île de Cuba, depuis la révolution cubaine de 1958-1959 qui a renversé la dictature du général Fulgencio Batista.

Fidel Castro, le Dr Ernesto Guevara (dit « le Che ») et son frère le lieutenant Raúl ont par la suite donné à la révolution, nationaliste au départ, une orientation pro-soviétique et « marxiste-léniniste » au début des années 1960, au moment de son affrontement avec les administrations américaines successives de l'époque. Suite à la révolution, Castro instaura progressivement un régime qualifié de dictatorial par certains ou de Socialisme d'État par le discours officiel, régime fortement étatique et dirigé par un parti unique, avec une liberté de la presse très limitée.

Il a d'abord occupé la charge de premier ministre de la République de Cuba de 1959 à 1976 puis assume, depuis le 2 décembre 1976, celle de président du Conseil d'État (chef de l'État) et de président du Conseil des ministres (chef du gouvernement) de cet État. Il est également le premier secrétaire du Parti communiste cubain depuis sa refondation en 1965. Président à vie, Castro aura connu dix présidents des États-Unis : Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, G.H. Bush, Clinton et G. W. Bush.

Le 19 février 2008, Fidel Castro annonce son retrait de la tête de l'état cubain[1].

Sommaire [masquer]
1 La famille
2 Études et recrutement par les services secrets soviétiques
3 Mariage et opposition à Batista
4 Organisation de la lutte armée et exil
5 Le chef de la guerilla
6 Soutien des États-Unis et prise du pouvoir
7 Instauration du régime communiste
8 Castro au pouvoir
8.1 Lider Maximo
8.2 Le débarquement manqué de la Baie des cochons
8.3 La crise des missiles de Cuba
8.4 Interventions militaires extérieures
8.5 Les relations avec le Canada et Trudeau
8.6 Les problèmes des demandeurs d'asile
8.7 Les critiques contre les États-Unis
8.8 Après la fin de la guerre froide
8.9 Alternative bolivarienne pour les Amériques
8.10 Les problèmes de santé et la question de la succession
9 La politique économique
10 Les systèmes d'éducation et de santé cubains
11 Une image populaire
12 Contestations
12.1 Les prisonniers politiques
12.2 Fortune
12.3 Problèmes familiaux
13 Distinctions
14 Références
15 Voir aussi
15.1 Bibliographie
15.2 Liens internes
15.3 Liens externes
15.3.1 Discours
15.3.2 Sites critiques
15.3.3 Études diverses

 

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